Le feuilleton Sonko poursuit sa série d’histoire à n’en point finir. Condamné le 1er juin 2023 pour « corruption à la jeunesse » dans l’affaire qui l’oppose à Adji SARR, le leader du Pastef qui bénéficie d’une popularité sans précédent a connu son interpellation ce 28 juillet 2023 par les forces de l’ordre réquisitionnés à cet effet.
Dans un communiqué de presse laconique signé par le Procureur de la République, il ressort des faits de vols de portable d’une gendarme additionnés à des déclarations, images, et manœuvres sur plusieurs supports incitant à l’insurrection de ces militants acquis à sa cause.
Mais que cache l’interpellation d’un personnage dont les ennuis judicaires n’ont cessé de se multiplier depuis l’affirmation notoire de ses ambitions de briguer la magistrature suprême ?
En effet, le pouvoir politique actuel au Sénégal régenté par le président Macky Sall a fait le choix de « l’obstination plus tôt que de la raison ». Derrière cette envie d’écarter un potentiel vainqueur des élections présidentielles prochaines, la stratégie de la peur, de l’intimidation et de l’instrumentalisation de la justice est devenue une arme politique que le Sénégal n’a jamais connue en dépit des interpellations des intellectuels, de la société civile et des formations politiques. L’inégibilité de Sonko prescrit par le code électoral est la résultante de la dérive autoritaire de la gouvernance de Macky SALL.
Après avoir renoncé à un troisième mandat, ce dernier est déterminé à être un faiseur de rois aux échéances électorales au mépris des prescriptions constitutionnelles de la dévolution du pouvoir et à la volonté du peuple.
Face à une telle situation d’injustice et d’oppression politique gratuite contre Sonko, le président du Parti Démocratique Panafricain (PDP) Innocent KAGBARA, ne cache pas sa désolation devant ce spectacle répugnant. Il affirme ce qui suit : « Nous sommes ulcérés de la cabale dont est victime le leader du Pastef.
Le Sénégal est un modèle de démocratie en Afrique. Nous remarquons avec regret que la classe politique dirigeante sénégalaise a fait le choix de détruire délibérément cet héritage si précieux des pères fondateurs.
Nous assistons à des coups d’état ces derniers sur le continent. Ces agissements antidémocratiques sont des raisons objectives de la prise de pouvoir des militaires. Instrumentaliser les institutions politiques, administratives et judiciaires pour bâillonner un adversaire politique est inélégant et condamnable. J’appelle à la responsabité de ceux qui ont fait le choix du chaos. La justice doit relaxer Sonko car tout porte à croire qu’il est victime d’un projet politique criminel savamment orchestré par Macky Sall et ses soutiens ».