Au lendemain de la formation du tout premier gouvernement de la Cinquième République, il est essentiel de s’arrêter sur certaines figures clés dont la présence incarne non seulement la continuité, mais surtout la stabilité de l’appareil d’État dans un contexte institutionnel profondément renouvelé.
Parmi elles, M. Essowè BARCOLA, désormais Ministre des des Finances et du Budget, occupe une place centrale dans le nouvel échiquier gouvernemental.

Ancien ministre de l’Économie et des Finances dans le précédent Gouvernement, Essowè BARCOLA n’est pas un visage nouveau de la gouvernance publique. Sa reconduction, sous une appellation remodelée, n’est pas anodine : elle traduit une volonté politique claire de garantir la continuité dans la gestion des finances publiques, tout en adaptant l’organisation gouvernementale aux exigences du régime parlementaire de la Cinquième République.
Désormais, les compétences financières et budgétaires sont concentrées entre ses mains, tandis que les questions économiques stratégiques et de compétitivité sont confiées à M. Badanam Patoki, nouveau ministre de l’Économie et de la Veille Stratégique, une innovation institutionnelle qui témoigne de la sophistication de l’architecture exécutive.
Dans ce dispositif, Essowè BARCOLA est appelé à jouer un rôle d’équilibre : d’un côté, assurer une gestion rigoureuse des ressources publiques, la maîtrise des dépenses et le financement des grandes politiques publiques ; de l’autre, collaborer étroitement avec les ministères techniques et stratégiques pour garantir la soutenabilité des réformes engagées.
Il bénéficie également de l’appui d’un ministre délégué stratégique : Madame Manuela Modoukpé SANTOS, Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Économie, chargée de la Promotion des investissements, de l’Industrie et de la Souveraineté économique.
Cette articulation entre finances publiques et stratégie d’investissement marque une évolution importante : il ne s’agit plus seulement de gérer le budget, mais de créer un environnement financier propice à la souveraineté économique nationale, en favorisant la présence accrue des acteurs économiques togolais dans les secteurs clés.
Cette continuité stratégique intervient dans un contexte régional et international exigeant : volatilité des marchés mondiaux, enjeux sécuritaires, inflation importée, défis climatiques et besoin d’investissements structurants. Dans cette configuration, la présence d’un profil expérimenté à la tête des Finances est un atout majeur pour la stabilité économique nationale.
La Cinquième République parlementaire impose de nouvelles méthodes : le contrôle accru du Parlement, la coordination interinstitutionnelle et une exigence accrue de redevabilité. Essowè BARCOLA devra donc conjuguer rigueur technique et habileté politique, pour porter la vision budgétaire et financière du gouvernement sous la direction du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.
Son maintien à ce poste stratégique n’est pas une simple reconduction. C’est un signal fort : celui d’un État qui choisit la stabilité financière comme colonne vertébrale de son action publique, tout en ouvrant la voie à une gouvernance économique plus moderne, plus intégrée et tournée vers la souveraineté.